L’art de composer une planche de fromages français pour impressionner vos invités

Bonjour ! L’autre jour, je me demandais quel nouveau type de contenu je pourrais vous proposer sur le blog. En plus des recettes que je partage habituellement, peut-être que je pourrais vous aider sur d’autres sujets.

C’est quand je me suis dit que j’adore cuisiner, bien sûr, mais ce que j’aime aussi, c’est recevoir à la maison et que tout se passe bien. J’aime bien accueillir mes invités, que la table soit jolie et que chaque petit détail soit à sa place.

Voilà ! Pourquoi pas une nouvelle section sur le blog pour quand on reçoit chez soi ? Que ce soit pour un repas entre amis, un déjeuner en famille ou un apéro improvisé. J’ai des petites astuces et conseils que je peux bien partager avec tout le monde.

Et pour commencer cette série, je vais vous parler d’un classique qu’on oublie parfois de soigner comme il le mérite : la planche de fromages. Parce que non, sortir les fromages de leur emballage et les poser au hasard sur la table, ce n’est vraiment pas rendre hommage à l’ excellent patrimoine fromager de la France.

Voici donc mes conseils pour composer une belle planche de fromages, à la fois généreuse, élégante et surtout… qui fait son petit effet waouh !!.

Combien de fromages différents faut-il y mettre ?

Quand je prépare une planche de fromages, la première question que je me pose toujours est le bon nombre à proposer. Trop peu, et ça manque de variété. Trop, on s’y perd. Je trouve que de trois à cinq fromages, c’est bien. Je vous explique.

J’adapte la quantité en fonction du repas. Si on va bien manger un plat généreux ou un dessert bien riche, je me limite parfois à trois fromages bien choisis, juste pour prolonger le plaisir sans alourdir. À l’inverse, si le repas va être plus léger, alors là, je me fais plaisir et je complète avec quatre ou cinq bons fromages.

Il faut aussi compter que tout le monde n’aime pas tous les types de fromages. Il y en a pour qui le chèvre ne passe pas, pour qui le bleu rebute ou qui préfèrent les fromages doux aux fromages bien affinés ou au contraire.

C’est pour ça que j’essaie toujours que chacun se sente à l’aise au moment du fromage. Une planche bien pensée, c’est celle où tout le monde trouve son bonheur. Pour cela, passons à la prochaine étape.

Types de fromages : textures, goûts et provenance

Quand je compose une planche, je fais en sorte d’avoir un bel équilibre entre les textures, les saveurs et les origines. L’idée, c’est d’offrir une vraie diversité, mais toujours avec cohérence.

• Les types : pour composer une planche bien équilibrée, on peut jouer avec différentes familles de fromages. Par exemple, une pâte molle à croûte fleurie comme un Brie ou un Camembert, un fromage de chèvre, qu’il soit frais, sec ou crémeux, un bleu comme le Roquefort ou le Bleu d’Auvergne, une pâte pressée cuite (Comté, Beaufort…), ou encore une pâte pressée non cuite, comme une Tomme de brebis ou de vache.

Personnellement, j’évite de mettre plusieurs fromages du même type. Ce qui rend la planche vraiment intéressante c’est justement de choisir des groupes différents. Chacun avec son caractère propre, sa texture, son intensité. Un vrai parcours de dégustation.

• Les laits : je veille aussi à varier les origines — vache, chèvre et brebis — pour apporter plus de richesse aromatique. La grande majorité des fromages que je choisis sont généralement au lait de vache, c’est vrai, mais j’aime bien faire un petit clin d’œil avec un fromage de brebis ou de chèvre, pour apporter un contraste intéressant et élargir la palette de saveurs.
• Les goûts : j’aime bien jouer aussi sur le degré d’affinage. Je mêle volontiers un fromage bien affiné, à la saveur prononcée, avec un fromage plus doux ou même un fromage frais, au goût léger et lacté. Toujours en pensant à ce parcours de dégustation.
• Les régions : c’est aussi une belle occasion de faire un tour de France fromager. On peut décider de parcourir tout l’Hexagone, ou au contraire mettre une région à l’honneur : une planche 100 % Savoie, par exemple, a toujours beaucoup de succès.Et puis parfois, j’aime bien proposer des fromages venus d’ailleurs : un Stilton, un Taleggio ou un Manchego bien choisi peuvent surprendre agréablement et apporter une touche d’originalité. Il n’y a pas de règle figée, tant que l’ensemble reste harmonieux et donne envie de tout goûter !

La présentation s’il vous plaît

Tout comme la cuisine, une planche de fromages, ça se regarde avant de la goûter. Je fais toujours attention à la façon dont je dispose les fromages. C’est très important de ne pas oublier de les sortir à l’avance (environ une heure) pour qu’ils soient à température ambiante.

Pour mettre en valeur les fromages, le choix du support joue un rôle important. On évitera de préférence les planches en plastique, peu esthétiques et souvent peu adaptées à la dégustation. À la place, on peut opter pour une belle planche en bois, une plaque en céramique, une ardoise ou encore des planches à découper de cuisine en verre, faciles à nettoyer et parfaites pour une table élégante.

Je sais qu’ il y a des gens qui aiment ajouter des petites étiquettes ou écrire les noms à la craie… Moi, je ne suis pas très fan. Je trouve que ça casse un peu l’esthétique de la planche. Et je n’aime pas du tout surtout quand ce sont des étiquettes à usage unique que l’on jette juste après le repas. Et puis finalement, parler des fromages pendant la dégustation, se demander “celui-là, c’est quoi déjà ?” ou “tu préfères le chèvre ou le bleu ?”, ça crée de l’échange, de la convivialité. C’est ce genre de petits moments de partage qui rendent le moment “fromage” encore meilleur.

Accompagnements ou pas d’accompagnements ?

Pour moi, l’essentiel, c’est qu’il y ait du bon pain… et du bon vin. C’est vraiment ce duo qui sublime les fromages et les met le mieux en valeur. Mais il y a toujours un mais…

Quand je sers un plateau de fromages en fin de repas, je reste simple : juste les fromages, un bon pain et parfois un vin bien choisi ou on continue avec celui du repas. Ça suffit largement.

En revanche, si je prépare une planche de fromages pour un apéro dînatoire, là oui, j’aime bien compléter : quelques fruits frais ou secs (raisins frais, airelles séchées, noix, noisettes, amandes, fruits rouges…). Une touche sucrée va très bien aussi avec un peu de miel ou une confiture comme la gelée de coing ou la confiture d’oignon. Des fois, dans la même planche, on peut y mettre même quelques tranches de charcuterie fine pour un côté plus gourmand. C’est une autre ambiance, plus généreuse, plus festive, et ça permet à chacun de composer sa bouchée idéale.

Et quand on décide de composer une planche plus généreuse, avec plein de petits accompagnements, on peut vraiment créer de véritables œuvres d’art. Il suffit d’un peu d’organisation, d’un bon sens des couleurs… et d’un petit brin de verdure pour faire ressortir l’ensemble. Une touche de fruits secs par-ci, quelques raisins par-là, et tout de suite, le plateau prend une autre dimension, aussi beau que bon.

Mais tout ça, c’est un sujet en soi, et ça mérite clairement une section à part ! Aujourd’hui, je voulais surtout me concentrer sur le choix des fromages et la façon de les présenter.

Et côté vin ?

L’accord vin-fromage, c’est aussi tout un sujet à part entière. Vaste, passionnant, parfois même un peu polémique. Entre les partisans du rouge, les défenseurs du blanc, les amateurs de bulles ou de moelleux… chacun a son avis ! Alors je me dis que ce serait dommage de le traiter à la va-vite ici.

Mieux vaut garder ça pour une autre occasion, non ? Promis, j’y reviendrai très bientôt dans un article à part.

Voilà ! Vous savez maintenant tous mes petits secrets pour composer la planche de fromage idéal.

En résumé, ne bâclez pas la planche de fromages. Une sélection bien pensée, une présentation soignée et quelques bons accompagnements si besoin. Voilà de quoi transformer un moment simple en une expérience gourmande et mémorable.

Et vous, vous mettez quoi dans votre planche idéale ? Dites-moi en commentaire, je suis curieux de vous lire !